Blattes : les différentes espèces
Les cafards ou blattes sont des insectes primitifs dont les juvéniles (stades larvaires) ressemblent aux adultes, les œufs sont pondus dans des structures appelées « oothèques » qui protègent les œufs et permettent leur maturation.
La grande majorité des blattes ont besoin d’un environnement chaud et humide à l’abri de la lumière (ce sont des insectes lucifuges comme la punaise de lit), donc parfois difficile à détecter en début d’infestation.
Les blattes commensales (qui vivent aux dépens de l’homme) sont omnivores et peuvent s’alimenter des déchets alimentaires très variés (restes de nourriture, graisses, marc de café, déchets de production).
Les blattes sont à l’origine des insectes décomposeurs présents dans les forêts tropicales (biotope chaud et humide). Au cours de leur évolution, quelques espèces de blattes ont réussi à coloniser tous les continents et à s’acclimater au milieu urbain et à proliférer dans les grandes métropoles : blattes germaniques, orientales et américaines, blattes rayées.
Les blattes commensales se rencontrent dans de nombreux secteurs d’activité : industrie agroalimentaire, CHR, métiers de bouche, EHPAD, mais également dans l’habitat collectif.
Toutes les blattes sont caractérisées sur le plan morphologique par :
- De très grandes antennes (très mobiles)
- Des pattes développées
- Présence d’un pronotum qui recouvre le thorax
- Des ailes plus ou moins développées (2 paires)
- Présence de cerques à l’extrémité de l’abdomen
Les blattes commensales sont des insectes :
- Prolifiques
- Omnivores
- Rampants (elles ne volent pas, mais certaines espèces peuvent planer comme la blatte américaine)
- Grégaires : vivent en groupe mais sans structure sociale hiérarchisée
- Qui pratiquent l’échange de nourriture (comportement appelé « Trophallaxie ») et sont partiellement nécrophages (après un traitement au gel, les cadavres de blattes sont consommés par leurs congénères survivants)
- Ces deux comportements alimentaires sont responsables de « l’effet cascade » : transmission de la matière active d’un individu à un autre permettant d’obtenir une mortalité importante (traitements gels).
Les principales espèces de blattes rencontrées
En France, on rencontre principalement 5 espèces dont 4 commensales* (qui vivent aux dépens de l’homme).
De gauche à droite :
- Blatte germanique* : l’espèce la plus commune
- Blatte orientale*
- Blatte américaine * : la plus grande des espèces en France
- Blatte rayée* également appelée blatte des meubles
- Blattes agricoles (blatte des jardins/blatte de Laponie) : plusieurs espèces présentes en France, vivent exclusivement en extérieur. Ces espèces ne sont pas capable de survivre à l’intérieur des bâtiments. Elles meurent de déshydratation !
Focus sur la blatte germanique
C’est la blatte la plus répandue dans notre secteur d’activité. Elle se rencontre très fréquemment dans l’habitat collectif (et individuel mais plus rarement) mais aussi dans certaines industries dans lesquelles on retrouve des environnements chauds et humides : laiterie, fromagerie, amidonnerie, biscuiterie, petfood, confiserie, chocolaterie….
Morphologie de la blatte germanique adulte
Présence de 2 bandes brunes longitudinales sur le pronotum (caractère spécifique de cette espèce).
Longueur : 10 à 14 mm de long, corps allongé. Cuticule de couleur brun. Les ailes antérieures recouvrent entièrement l’abdomen. Corps aplati dorso ventralement lui permettant de se loger dans les moindres fissures. Dimorphisme sexuelle : l’abdomen dépasse légèrement des ailes chez le mâle. Pattes longues et garnies d’épines. Tête petite avec une paire d’antennes longues et fines.
Cycle de développement : ponte en capsules ou oothèques comportant 20 à 48 œufs. La durée d’incubation est de 2 semaines (7 capsules par femelle/an). Durée de vie des adultes : ± 300 jours. Juste après les mues, les individus sont blancs (ce ne sont pas des individus albinos). Le cycle de développement de l’œuf à l’adulte est de 50 jours à 10 mois en fonction des conditions du milieu. Nombre de mues: 5 à 7.
La femelle porte l’oothèque jusqu’à l’éclosion.
Biologie et comportement
Vit en groupe sans organisation → insecte grégaire. Les individus d’un même groupe secrètent une phéromone d’agrégation pour assurer la cohésion du groupe. Ne vole pas mais peut planer. Cette blatte prolifère dans des endroits chauds (entre 25 et 33°Celsius) et humides (60 à 80% d’humidité). Elle est très sensible également aux vibrations engendrées par le moindre déplacement d’air qui provoquent leur fuite instantanée.
Régime alimentaire
Insecte totalement omnivore, peut se contenter d’eaux usées. Consomme tout produit d’origine végétale ou animale. Préfère les matières sucrées fermentées ou en décomposition. Cette blatte peut s’alimenter de cuir, papier, cartons, déchets divers et même de cheveux !
Cette espèce est très prolifique, sa capacité de reproduction est de 35 000 descendants par an lorsque les conditions sont favorables.
Les blattes sont classées dans la catégorie des insectes de l’hygiène publique car elles peuvent potentiellement transmettre à l’homme des germes pathogènes : bactéries (Salmonelles/E. coli/Campylobacter) et virus (Influenza).
Elles peuvent également être à l’origine d’allergie dans le cadre de fortes infestations dans des milieux confinés (sujets sensibles aux déjections, salive ou exuvies) et peuvent également provoquer des courts-circuits dans les tableaux et armoires électriques.
Les cafards peuvent également déclencher ou aggraver les symptômes de l’asthme chez les personnes qui en sont atteintes.
Il faut également noter que les blattes peuvent transmettre des moisissures pathogènes (Aspergillus, Candida) et des parasites (vers helminthes et protozoaires).
Il est important de prendre des mesures pour prévenir et éliminer les infestations de blattes afin de réduire les risques de maladies et problèmes de santé associé.
Il est donc indispensable de réguler les blattes pour limiter leur impact sanitaire (fréquemment sous-estimé).
Avipur propose des solutions éco responsables pour réguler les populations de blattes :
- Diagnostic initial pour identifier l’espèce et évaluer le niveau d’infestation (faible/moyen/fort)
- Mise en place d’un protocole de traitement adapté en fonction du niveau d’infestation
- Utilisation privilégiée des gels contre les blattes : biocides efficaces, sélectifs et beaucoup moins impactant pour l’environnement et les espèces « non-cibles » donc bénéfiques à la biodiversité
En milieu sensible, Avipur préconise la mise en place d’un monitoring : implantation de pièges à blattes dans les endroits propices au développement de ces insectes (les pièges sont très efficaces contre les blattes germaniques, orientales et américaines).
Le monitoring (contrôle régulier des pièges) est un outil efficace pour mettre en place des actions curatives (application de gels/piégeage de masse/pulvérisation) et préventifs (conseils : nettoyage/étanchéité/entretien des structures/exclusion) pour respecter notre engagement pour une lutte raisonnée éco-responsable.
Contactez-nous pour plus d’informations.
Mesures préventives pour limiter le développement des blattes commensales
Blattes germaniques, orientales et américaines
- Eliminer les résidus alimentaires
- Assurer une bonne ventilation des locaux
- Entretien régulier des réseaux VMC
- Obturer les fissures et interstices au silicone (refuge potentiel pour les blattes)
- Gestion optimale des déchets
- Etancher les plaques d’égout au silicone pour limiter les remontées de certaines espèces depuis les réseaux d’égout : blatte orientale et blatte américaine
- Entretien rigoureux des locaux poubelles et déchetterie (IAA)
- Entretien régulier des colonnes vides ordures
- Restaurants : entretien régulier des hottes de cuisines et du bac à graisse (vidange)
- Café et brasserie : nettoyage journalier des machines à café (élimination du marc de café) et des pompes à bière
Blattes agricoles : mesures préventives spécifiques
- Entretien rigoureux des espaces
- Etanchéité des ouvrants
- Limiter l’accumulation de feuilles mortes et autres végétaux aux abords des bâtiments
NB : Les gels contre les cafards ne sont pas efficaces contre les blattes agricoles car ces espèces ne sont pas omnivores mais phytophages, elles se nourrissent de substances végétales tendres et fraîches ou en voie de décomposition.
Pour rappel : les infestations de blattes sont toujours plus importantes et plus difficiles à contrôler lorsque les conditions d’hygiène ne sont pas satisfaisantes.